Vision de l'enfant de 3 12 ans.
Auteurs : Speeg-Schatz C1Tout obstacle à la formation de l'image ou à l'alignement d'un globe oculaire par rapport à l'autre, durant les premières années de vie, peut menacer la fonction visuelle, de façon parfois irréversible. C'est pourquoi le dépistage des troubles visuels doit se faire impérativement à l'âge non verbal, au cours duquel un traitement précoce peut améliorer souvent de façon simple l'anomalie en cause. Cependant, certains troubles peuvent ne se manifester que plus tard et certains signes d'appel doivent alarmer l'entourage ou les professionnels de santé impliqués dans la vie de ces jeunes enfants: photophobie, clignement des yeux, plissement palpébral, désintérêt visuel, larmoiement, frottement des paupières irritées, baisse d'acuité visuelle, strabisme, nystagmus... De ce fait, les enfants ayant des antécédents familiaux doivent impérativement être dépistés. Les troubles de la réfraction (myopie, hypermétropie, astigmatisme) doivent être dépistés par cycloplégie et aboutir au port de la correction optique, un enfant sur 4 ayant besoin d'une correction optique à partir de l'âge de 5 ans et davantage après 7-8 ans en raison de l'installation de la myopie scolaire. La plupart des strabismes sont installés à l'âge de 3 ans, qu'ils soient constants ou intermittents. Toute baisse d'acuité visuelle tardive inaméliorable doit faire rechercher une pathologie rétinienne associée, la période de la plasticité visuelle chez l'enfant est limitée dans le temps, diminuant l'efficacité du traitement de l'amblyopie avec l'âge.