ObjectifDepuis l’utilisation en routine du CT scan cérébral et de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), un nombre important de tumeurs cérébrales ont pu être mises en évidence précocement avant l’apparition de symptômes cliniques. Parmi celles-ci, les méningiomes sont très fréquents au point de considérer que plus de 40 % des méningiomes diagnostiqués ne sont pas corrélés à la présence de signes cliniques. Pour développer une stratégie de prise en charge des méningiomes asymptomatiques, il serait nécessaire de mieux comprendre l’évolution naturelle des méningiomes asymptomatiques : quand vont-ils évoluer en taille, quand vont-ils devenir symptomatiques ? S’agit-il bien d’un méningiome bénin ?MéthodeNous avons effectué une revue de la littérature pour essayer de répondre à ces questions.RésultatsLes divers éléments à prendre en considération lors de la découverte fortuite d’un méningiome sont la localisation, la taille et l’aspect radiologique de la lésion, l’âge du patient et sa symptomatologie éventuellement méconnue, la multiplicité éventuelle des lésions. Les caractéristiques radiologiques associées à une croissance tumorale lente sont la présence de calcifications dans le méningiome et le caractère hypo-intense de celui-ci sur les séquences T2 de l’IRM. Sur le plan radiologique, plus de 60 % des méningiomes asymptomatiques n’évoluent pas en taille. Toutefois, certains méningiomes, quelle que soit, leur taille devront être traités de par leur localisation et le risque de provoquer des troubles neurologiques.ConclusionNous conseillons que tout patient chez lequel a été découvert fortuitement un méningiome puisse bénéficier de l’avis d’un neurochirurgien.