IntroductionNous rapportons une observation d’une aortite thoraco-abdominale au cours d’une spondylarthrite, mise en évidence à l’occasion d’un syndrome inflammatoire persistant inexpliqué.Cas cliniqueIl s’agit d’un patient de 64 ans dont le diagnostic de spondylarthrite ankylosante est posé devant la présence de lombalgies et de cervicalgies inflammatoires avec fessalgies à bascule résolutives sous anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) depuis 2004, de talalgies bilatérales matinales plus récentes en 2006 et d’une sacro-iliite de stade 3 à droite et de stade 2 à gauche (critères de New-York modifiés). Le patient reste asymptomatique entre avril 2006 et 2007 sous AINS à la demande, mais persiste de manière constante un syndrome inflammatoire : vitesse de sédimentation entre 44 et 55 mm/h, protéine C activée entre 34 et 90 mg/L. Les différentes explorations complémentaires sont négatives : biopsie bilatérale des artères temporales, fibroscopie oesogastroduodénale avec biopsie duodénale recherchantTropheryma whipplei. La tomodensitométrie thoraco-abdominopelvienne découvre une aortite étendue de l’aorte abdominale jusqu’aux axes iliaques primitifs. Un traitement par prednisone 0,5 mg/kg a été débuté permettant une diminution du syndrome inflammatoire et de l’aortite à la tomodensitométrie.DiscussionLes atteintes cardiovasculaires les plus classiques au cours de la spondylarthrite sont l’insuffisance aortique et les troubles de la conduction. Cependant, dès 1958, il est rapporté d’authentiques cas d’aortite.ConclusionAu cours de la spondylarthrite, la mise en évidence d’un syndrome inflammatoire biologique inexpliqué doit conduire à évoquer une atteinte vasculaire inflammatoire.