IntroductionLe syndrome ulnaire au coude est, après le syndrome du canal carpien, le deuxième des syndromes de compression nerveuse au membre supérieur. Sa sévérité peut être appréciée par la classification de Dellon. Nous présentons notre expérience et nos résultats à propos de sa décompression endoscopique.Patients et méthodesL’étude rétrospective concerne 55 patients, 37 hommes et 18 femmes, sur une période de trois ans. L’âge moyen est de 54 ans au moment de l’opération (extrêmes de 27 à 82 ans). Le diagnostic clinique est toujours confirmé par un examen neurophysiologique de mesure des vitesses de conduction nerveuse. Parmi les patients, 11 sont de stade Dellon I, 31 de stade II et 13 de stade III. Le recul moyen est de 21 mois (extrêmes de six à 42 mois).RésultatChez 85 % des patients, l’opération permet une normalisation de la sensibilité. Comparée au côté controlatéral non opéré, la force moyenne de préhension passe de 68 à 94 % et la force moyenne de la pince pouce-index de 72 à 95 %. Le taux de subluxation du nerf reste constant (5,5 %). Appréciés selon le score de Bishop modifié, les résultats sont excellents dans 38 cas (69 %), bons dans 13 cas (23,5 %) et moyens dans quatre cas (7,5 %). Un hématome sous-cutané nécessitant une révision, une lésion partielle du nerf ulnaire avec restitution ad integrum lors de la mise au point de la technique et une hypoesthésie postopératoire du coude portent le taux des complications à 5,5 %. Quatre-vingt-dix-huit pour cent des patients déclarent qu’ils se feraient de nouveau opérer par cette méthode si le choix leur était à nouveau proposé.ConclusionLa décompression endoscopique du nerf ulnaire au coude est une méthode très appréciée par les patients pour le traitement de la compression cubitale au coude. Ses résultats cliniques semblent prometteurs.