Le XXe siècle a vu croître la défiance du public envers les avancées technologiques. Néanmoins, au XXIe siècle, au regard du rapport NBIC (nano-technology, biotechnology, information technology and cognitive science), il semble que la science ait rattrapé la science-fiction. L’accroissement de la défiance du public d’un côté et des capacités de la science de l’autre nous encourage à développer le débat public sur les sciences. Le récent débat sur les nanotech- nologies en France montre en effet que le public attend que soit reconnue sa légitimité à participer aux stratégies d’orientation scientifique et technologique des nations. Il est donc crucial de trouver de nouveaux outils qui favorisent le débat démocratique à propos des sciences et de leurs retombées technologiques. Nous soutenons ici que la science-fiction présente des atouts majeurs qui pourraient répondre à ce défi et faciliter le dialogue des sciences et de la société.