Objectif de l’étudeL’objectif de cette étude rétrospective était, dans un premier temps, de rechercher une corrélation entre la réponse tumorale et la survie, puis d’identifier les facteurs prédictifs potentiels pour la réponse tumorale après la chimioradiothérapie dans les cancers rectaux localement évolués.Patients et méthodesEntre 1998 et 2008, 168 patients atteints d’un adénocarcinome rectal ont été inclus dans l’étude. Le traitement consistait en une radiothérapie de 45 Gy et une chimiothérapie concomitante à base de 5-fluoro-uracile. Une corrélation entre les probabilités de survie globale et de survie sans récidive, d’une part, la réponse tumorale, d’autre part, a été recherchée. Des facteurs potentiellement prédictifs pour la réponse tumorale à la chimioradiothérapie ont été étudiés.RésultatsLa durée médiane de suivi était de 34 mois. Les probabilités de survie sans récidive et de survie globale à cinq ans étaient respectivement de 44,4 % et 74,5 % dans la population générale, 83,4 % et 83,4 % en cas de réponse complète, 38,6 % et 71,9 % en cas dedownstaging, 29,1 % et 58,9 % en cas de non-réponse. Une concentration d’antigène carcinoembryonnaire de moins de 5 ng/mL était associé significativement avec undownstagingtumoral et significativement et indépendamment avec une réponse tumorale complète (p = 0,019).ConclusionLa réponse tumorale était un facteur prédictif pour la survie des patients atteints d’un adénocarcinome rectal localement évolué. Une concentration pré-thérapeutique d’antigène carcinoembryonnaire de moins de 5 ng/mL était un facteur prédictif significatif pour ledownstagingainsi qu’un facteur prédictif significatif et indépendant pour une réponse tumorale complète.