La sarcoïdose est une granulomatose systémique du sujet jeune. Sa présentation clinique, polymorphe est fonction de ses différentes localisations, thoraciques et extrathoraciques. La place de l’imagerie est très importante pour toutes les localisations ; mais pour l’atteinte médiastinopulmonaires, la plus fréquente (> 90 % des cas), elle a un rôle majeur pour la détection de la maladie, pour le diagnostic, le pronostic, la prise de décision thérapeutique et la surveillance de l’évolution. La radiographie standard, qui découvre parfois la maladie est à la base de la classification pronostique en quatre stades. L’examen tomodensitométrique (TDM) permet l’étude des adénopathies médiastinales et hilaires et l’étude du parenchyme permettant de distinguer des micronodules de distributions lymphatiques, des opacités alvéolaires, des lignes septales, des hyperdensités en verre dépoli, des nodules entourés d’une couronne de micronodules satellites, des épaississements péribronchovasculaires ; toutes lésions potentiellement réversibles. Ailleurs, elle met en évidence des lésions de fibrose irréversibles : opacités linéaires hilopériphériques ; opacités linéaires septales ; distorsion bronchique, destruction en rayon de miel, voire masses de fibrose périhilaires. On peut visualiser plus rarement des atteintes bronchiolaires ou kystiques. Le plus souvent bénigne, la sarcoïdose voit son pronostic s’assombrir en cas d’hémoptysie, de colonisation aspergillaire ou devant l’apparition d’une hypertension pulmonaire.