ObjectifsRechercher les déterminants de la colonisation maternelle à streptoccoque du groupe B (SGB) ouStreptococcus agalactiæ, ainsi que les facteurs associés à sa transmission verticale.Patients et méthodesÉtude cas–témoins sur toutes les grossesses singletons accouchées à partir de 24 SA dans le Sud-Réunion pour lesquelles un dépistage du SGB a été réalisé. Analyse par régression logistique des données 2004–2007 du registre périnatal Sud-Réunion.RésultatsParmi les 17 430 femmes dépistées, accouchées entre le 1erjanvier 2004 et le 31 décembre 2007, 2911 étaient colonisées à SGB (16,7 %). Dans un modèle ajusté sur les soins prénatals, les déterminants de la colonisation par le SGB étaient l’origine dans une autre île de l’Océan Indien que La Réunion (OR : 1,29, IC 95 % : 1,05–1,57), l’obésité (OR : 1,19, IC 95 % : 1,03–1,18). Les facteurs protecteurs étaient l’origine métropolitaine (OR : 0,82, IC 95 % : 0,69–0,97), la maigreur (OR : 0,81 ; IC 95 % : 0,69–0,95). Dans un modèle ajusté sur une variable obstétricale composite précisant les rôles protecteurs de la césarienne et de l’antibioprophylaxie ainsi que le lien significatif avec les liquides méconiaux (fluide, épais ou fétide), déjà retrouvés dans notre contexte, trois autres facteurs étaient associés à la transmission verticale du SGB : l’obésité (OR : 1,48, IC 95 % : 1,05–2,09), la tachycardie fœtale (OR : 4,92, IC 95 % : 2,79–8,68) et la prématurité tardive 35 à 36 SA (OR : 2,14, IC 95 % : 1,32–3,45).ConclusionCes résultats consolident les rôles de la corpulence et de l’ethnie dans l’acquisition du SGB déjà retrouvés aux États-Unis, tout en confortant le rôle propre de l’obésité dans sa transmission verticale, indépendamment d’autres cofacteurs classiques éclairés par notre étude.