IntroductionLe traitement des calculs urinaires chez les obèses pose un véritable défi thérapeutique. Parmi les différents traitements pouvant être proposés pour la prise en charge de ces patients à risque de complications, la lithotripsie semble pouvoir être considérée comme le moins invasif. Notre objectif était d’évaluer l’efficacité de ce type de thérapeutique chez des patients présentant une obésité avec un IMC supérieur à 35.Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective menée d’octobre 2002 à janvier 2008 sur des patients avec des IMC supérieurs à 35 et ayant présenté des calculs des voies urinaires. L’évaluation de l’efficacité était effectuée à partir d’examens radiologiques (arbre urinaire sans préparation [AUSP], échographie ou TDM abdominopelvienne) lors d’une consultation par le chirurgien urologue quatre à six semaines après la dernière séance.RésultatsQuatre-vingt dix huit patients, 53 hommes et 45 femmes pour un IMC moyen de 37,74 avaient 133 calculs d’une taille moyenne de 10,38 mm. Leur localisation était rénale pour 121 (83 %) d’entre eux et 56 (42,11 %) étaient localisés en caliciel inférieur. Au total, 219 séances ont été effectuées sans anesthésie ni analgésie et trois séances l’ont été sous neuroleptanalgésie. Une sonde double J a été mise en place dans 54 cas (40,6 %). En termes d’efficacité, un résultat complet était mis en évidence dans 56,3 %, un résultat partiel dans 37,5 % et un échec dans 6,2 %. L’efficacité était liée à l’IMC de façon significative. Pour les complications, cinq coliques néphrétiques ont été rapportées et trois pyélonéphrites sur obstacle ont nécessité la mise en place d’une sonde double J.ConclusionDans notre étude, la lithotripsie extracorporelle a été un traitement efficace et mini invasif pouvant être proposé en première intention dans le traitement des calculs urinaires chez les obèses.