ObjectifsL’hydatidose est une anthropozoonose, liée au développement chez l’homme de la forme larvaire de l’Echinococcus granulosus. L’atteinte hydatique de l’os reste rare, la localisation costale est exceptionnelle. Le but de notre travail est de présenter les particularités physiopathologiques et diagnostiques de l’hydatidose costale et de préciser ses différents aspects radiologiques.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective menée sur une période de dix ans, concernant 12 cas d’hydatidose costale. Nous avons analysé les paramètres démographiques, cliniques, biologiques ; nous nous sommes intéressés aux particularités radiologiques ainsi qu’au geste chirurgical effectué et au caractère évolutif.RésultatsL’âge moyen des patients est de 33,5 ± 10 ans. On ne note pas une prédominance de sexe. Le tableau clinique est caractérisé par la présence d’une douleur thoracique dans dix cas, une tuméfaction dans cinq cas avec un état général conservé chez tous les patients. La radiographie thoracique a montré dans l’ensemble une opacité de tonalité hydrique avec une lyse costale, la tomodensitométrie thoracique a apprécié les rapports avec les structures avoisinantes, en particulier avec le rachis, dans trois cas et l’imagerie par résonance magnétique en séquences pondérées T1 et T2 a permis de préciser l’extension endocanalaire et d’éliminer l’atteinte médullaire dans deux cas. La sérologie hydatique était positive dans cinq cas. Tous nos malades ont été opérés, ils ont eu une résection costale associée à un curetage vertébral dans trois cas et à une résection de l’apophyse transverse dans deux cas. L’analyse anatomopathologique de la pièce opératoire a permis de confirmer le diagnostic. Huit patients ont bénéficié d’un traitement par albendazole. Tous les malades ont été revus avec un recul moyen de trois ans, l’évolution était favorable.ConclusionL’hydatidose costale est une atteinte exceptionnelle et de diagnostic difficile. Elle constitue parfois une surprise opératoire, néanmoins, une bonne lecture de la radiographie thoracique, complétée par une tomodensitométrie est d’un grand apport diagnostique, notamment grâce au caractère liquidien des lésions. Toutefois, à la lumière des résultats de notre série, l’aspect radiologique reste loin d’être typique et d’interprétation aisée.