Tabagisme passif et risque respiratoire. Une synthèse quantitative de la littérature.
Auteurs : Zmirou D1, Blatier JF, André E, Ferley JP, Balducci F, Rossum F, Delormas PS'agissant du cancer bronchopulmonaire, les études sont toutes antérieures à 1980 et concordent vers l'estimation d'un risque de 50% plus élevé chez les sujets non fumeurs exposés involontairement et pendant une longue durée à la fumée de leur conjoint, par rapport aux non-fumeurs non exposés à cette pollution conjugale (RR=1,5; [IC 95%=1,3-1,6]. Les difficultés méthodologiques importantes auxquelles se heurtent ces études, qui portent sur des effets très différés dans le temps, n'ont pas permis, à ce jour, de montrer une relation de type «dose-effet», en fonction de l'intensité et de la durée de l'exposition. Les infections répétitives des voies aériennes inférieures ont été fréquemment observées (RR=1,3; [1,2-1,4], chez les adultes comme chez les enfants exposés passivement à la fumée du tabac. Les manifestations sous forme d'asthme sont également plus nombreuses chez les enfants soumis aux atmosphères familiales enfumées (RR=1,2; [1,1-1,4]).