L’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans le département du Maine-et-Loire est en légère augmentation depuis dix ans mais le taux pour mille femmes en âge de procréer semble stable comme à l’échelon régional et national. Les femmes réalisant une IVG dans ce département semblent représentatives de l’ensemble des Françaises avortant chaque année sur des critères sociodémographiques, gynécologiques et notamment contraceptifs. Pour leur IVG, ces femmes se présentent à des termes également représentatifs de la population. Mais entre les trois centres d’orthogénie de ce département, des différences existent quant à la réalisation ou non de l’entretien. Dans ces trois centres, il y a la même proportion d’IVG médicamenteuse (comme au niveau régional et national) mais beaucoup moins d’IVG sous anesthésie générale à Cholet (3,9 %) qu’à Angers (27,7 %) et Saumur (64,2 %). Les taux régionaux étaient de 30 % et nationaux de 65 %, le manque de plages horaires pour les anesthésies générales à Cholet et Angers en est la raison. En majorité, les femmes utilisaient un moyen de contraception pour se prémunir d’une grossesse non désirée mais on observe encore beaucoup d’échecs de méthodes naturelles et du préservatif (notamment chez les jeunes). La prévention en milieu scolaire puis à une plus large population de femmes et de couples doit être soigneuse et riche. La formation des médecins à la contraception en générale (ses méthodes, ses consignes…) doit être suffisante et s’entretenir constamment.