Le bévacizumab est un anticorps monoclonal qui neutralise l’activité duvascular endothelium growth factor(VEGF), permettant une diminution de la néoangiogénèse et une diminution de la perméabilité de la barrière hémato-encéphalique. Déjà utilisé en cancérologie en traitement adjuvant, dans certains cancers métastatiques et en deuxième ligne pour les tumeurs gliales, il est plus récemment proposé dans le traitement des radionécroses cérébrales réfractaires aux traitements médicamenteux et à l’oxygénothérapie hyperbare. Nous rapportons les cas de trois patients, traités pour une radionécrose cérébrale par du bévacizumab à la posologie de 10 mg/kg en perfusion mensuelle. Les patients avaient développé une radionécrose cérébrale suite à l’irradiation d’une tumeur maligne cérébrale. La radionécrose était diagnostiquée à l’imagerie par résonance magnétique en associant les séquences conventionnelles et non conventionnelles. Un cas ne reçut qu’une perfusion de bévacizumab, une lymphopénie importante ne permit pas la poursuite du traitement. Un deuxième cas bénéficia de quatre perfusions, mais l’absence d’amélioration des symptômes cliniques et d’évolution des lésions à l’imagerie firent interrompre le traitement. Quant au troisième cas, il développa des effets indésirables graves après trois perfusions, un accident vasculaire cérébral ischémique et un ulcère de cornée perforé, conduisant également à l’interruption prématurée du traitement. L’apparition d’effets indésirables graves ainsi que l’absence d’efficacité clinique et radiologique du bévacizumab entraînèrent l’arrêt prématuré du traitement chez nos trois patients.