La taxonomie, la morphologie, le cycle biologique et l’écologie des acariens Pyroglyphides (dont font partie les Dermatophagoïdes) et des acariens de stockage (Acaridae, Glycyphagidae etBlomia tropicalis) sont rappelés. L’anatomie des acariens Pyroglyphides et des acariens de stockage est voisine : octopodes, munis d’un gnathosome caractéristique, sens du toucher développé assuré par des poils sensoriels. Les glandes salivaires et l’intestin moyen secrètent la majorité des allergènes qui sont des enzymes protéolytiques. La fécondité des acariens de stockage est nettement supérieure à celle des Pyroglyphides. L’humidité relative est le paramètre crucial qui régule la prolifération des acariens. De 60 à 80 % pour les Pyroglyphides, il doit approcher ou dépasser 80 % pour les acariens de stockage. La literie est la niche écologique des Pyroglyphides qui se nourrissent de squames humaines. L’écosystème des acariens de stockage qui se nourrissent de denrées alimentaires est proche de celui des moisissures. Initialement considérés comme des acariens du secteur agricole, les acariens de stockage sont également des acariens de l’habitat citadin.B. tropicalisdans les régions tropicales est un véritable acarien de la poussière de maison. En plus des manifestations allergiques respiratoires, les acariens de stockage peuvent provoquer des dermatoses de contact professionnelles.