En 2008, l’étude HAPO (Hyperglycemia and Adverse Pregnancy Outcome) a montré qu’il existe un continuum entre les glycémies maternelles et les risques périnataux. La glycémie à jeun et les glycémies à une heure et deux heures après une dose de charge de 75 g de glucose sont associées de façon positive et linéaire au risque de macrosomie, d’hyperinsulinisme fœtal, d’hypoglycémie néonatale et de césarienne. Ces risques sont augmentés même pour des glycémies considérées jusqu’à présent comme normales. Étant donné l’augmentation linéaire des risques, le choix des valeurs seuils pour le dépistage du diabète gestationnel reste délicat. L’IADPSG (International Association of Diabetes and Pregnancy Study Group) a récemment recommandé de nouvelles valeurs seuils : 0,92 g/L à jeun ; 1,80 g/L à 1 heure ; 1,53 g/L à 2 heures de 75 g de glucose. Ces nouvelles valeurs ont été calculées en fonction des risques périnataux. Une place particulière est accordée à la glycémie à jeun dès le premier trimestre. L’abaissement des valeurs seuils augmente la prévalence du diabète gestationnel. Cette prévalence pourrait atteindre 17 % au plan international. Ces nouvelles recommandations nous amènent à réfléchir à la traduction dans la pratique en France.