ObjectifCette étude a comparé pour l’année 2009 les taux de mortalité globaux, hospitaliers et les taux d’hospitalisation des bénéficiaires ou non d’une couverture médicale universelle complémentaire (CMUC).MéthodesLes données provenaient du système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie qui contient des informations exhaustives et individuelles sur les remboursements et les admissions en hôpital de court séjour. Les bénéficiaires inclus étaient ceux de moins de 60 ans couverts par le régime général avec une CMUC (4,5 millions) ou non (34,1 millions) en 2008 et toujours vivants à la fin de 2008. Les taux et risque relatif (RR) ont été standardisés sur l’âge et le sexe.RésultatsLes bénéficiaires de la CMUC avaient un taux global de mortalité significativement plus élevé (3,32/1000 vs 1,36/1000, RR = 2,4), pour les deux sexes (hommes RR = 2,6, femmes RR = 2,1) et pour chaque classe d’âge décennale. Leur taux d’hospitalisation était significativement plus élevé (17,5 % vs 13,2 %). C’était le cas pour 26 groupes d’activité dont « toxicologie, intoxications, alcool » (RR = 3,5), psychiatrie (RR = 2,8), brûlures (RR = 2,7), pneumologie (RR = 1,9), maladies infectieuses (RR = 2,1), endocrinologie et cardiologie (RR = 1,7), l’obstétrique (RR = 1,6). La mortalité hospitalière était plus élevée pour l’appareil digestif (RR = 3,0), l’ORL et stomatologie (RR = 2,7), orthopédie-traumatologie (2,7), gynécologie-sein (RR = 1,9). Leur taux de mortalité hospitalière était aussi significativement plus élevé (8,9/1000 vs 5,1/1000, RR = 1,73).ConclusionLes bénéficiaires de la CMUC caractérisés, entre autres, par de faibles revenus ont une surmortalité et des hospitalisations plus fréquentes pour de nombreux groupes de diagnostics qui peuvent être l’objet d’actions de prévention et de dépistage.