Points essentielsLes personnes âgées de 70 ans et plus représentent au moins le tiers des patients ayant un cancer bronchique primitif. Il a longtemps régné un certain nihilisme les concernant à la fois de la part des médecins mais aussi des familles et des patients eux-mêmes, nihilisme aggravé par la fausse croyance d’une relative indolence des cancers chez les personnes âgées.De fait, jusque récemment, les essais dédiés aux personnes âgées ont été rares. Néanmoins,en 1999 était publié un essai princepscomparant la vinorelbine aux soins de support chez les patients ayant un cancer bronchique non à petites cellules de stade IV. Le bénéfice induit par cette monothérapie était indiscutable. Des essais de bithérapie associant vinorelbine et gemcitabine ont été comparés à une monothérapie sans emporter la conviction et de ce faitles recommandations de l’ASCO en 2004 étaient de traiter les sujets âgés par une monothérapie (gemcitabine ou vinorelbine).Récemment,un essai IFCTprésenté en plénière à l’ASCO 2010 a comparé un doublet à base de carboplatine donné toutes les quatre semaines associé à du paclitaxel hebdomadaire à une monothérapie (vinorelbine ou gemcitabine au choix).Le gain de survie observé a été tel que le paradigme de traitement des patients âgés, de PS 0-2 ayant un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) métastatique devrait être modifié en faveur de la bithérapie testée. Le rôle prédictif ou uniquement pronostique des index gériatriques usuels très utilisés en oncogériatrie méritera d’être reprécisé.