Former le futur néphrologue à la communication médecin–malade (CMM) a plus d’un objectif : orienter son interrogatoire en vue de poser un diagnostic, bien sûr, mais aussi l’aider à établir une relation durable, à renseigner et à motiver le patient, et le préparer à annoncer une mauvaise nouvelle et à accompagner le malade dans ses choix de fin de vie. La CMM repose sur des stratégies spécifiques et sur les fondements éthiques d’une rencontre humaine dont le succès s’exprime dans le soin. Une CMM efficace offre de nombreux bénéfices pour le patient, mais aussi pour le praticien. Parler de l’insuffisance rénale et de la dialyse, de la transplantation rénale, d’arrêt ou d’abstention thérapeutique : voilà quelques-uns des défis communicationnels qui attendent le futur néphrologue, le plus souvent auprès d’une clientèle qui a besoin d’un suivi à long terme. La CMM fait aussi appel à des habiletés spécifiques en néphrologie pédiatrique, où l’on doit composer tour à tour avec l’enfant, l’adolescent et les parents. Quelles que soient les aptitudes personnelles du futur néphrologue, la CMM est une compétence qui peut s’apprendre et s’améliorer, pour le bénéfice des patients, et pour celui du médecin.