L’ulcère aigu de la vulve ou ulcère de Lipschütz a été décrit en 1917 par l’auteur du même nom[1]. Le diagnostic clinique repose sur un faisceau d’arguments : une phase prodromique avec fièvres, malaises, céphalées, odynophagie, myalgies, toux, suivi d’un ulcère hyperalgique creusant et nécrotique de la vulve avec œdème des lèvres, adénopathies, chez une adolescente ou une jeune fille le plus souvent vierge. Le tableau clinique serait secondaire à une primo-infection par le virus d’Epstein-Barr, mais certains auteurs rapportent d’autres étiologies. Il est important d’éliminer les diagnostics différentiels (autres maladies vénériennes, Behçet, Crohn). Le gynécologue et le dermatologue ne doivent pas méconnaître ce diagnostic pour éviter une prise en charge par excès, et pour rassurer la patiente et sa famille sur la transmission non sexuelle.