En 2010, la transplantation pulmonaire est une option thérapeutique valable pour certains patients atteints de pathologies pulmonaires non néoplasiques avancées. Les patients retrouvent souvent une très bonne qualité de vie, mais la survie à plus long terme est souvent compromise par la survenue de complications tels que le syndrome de bronchiolite oblitérante, des complications métaboliques ou encore des complications infectieuses. Étant donné que le syndrome de bronchiolite oblitérante est la première cause de mortalité à moyen et long terme, un traitement immunosuppresseur intense est administré pour le prévenir ou ralentir son évolution. L’immunosuppression induit à son tour une série de complications métaboliques, infectieuses et néoplasiques. Parmi les complications métaboliques les plus fréquentes citons l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale chronique, le diabète, l’hyperlipidémie et l’ostéoporose. Les complications infectieuses bactériennes, virales et fongiques représentent la seconde cause de mortalité. Elles représentent des urgences thérapeutiques et nécessitent une mise au point rigoureuse avec prélèvements ciblés et thérapie spécifique. En aucun cas, une thérapie empirique n’est indiquée, d’autant plus que le transplanté pulmonaire est susceptible de présenter plusieurs infections concomitantes. Les néoplasies les plus fréquemment observées sont les cancers cutanés, le syndrome lymphoprolifératif, le sarcome de Kaposi et certains types de cancers bronchiques, ORL et digestifs. La transplantation pulmonaire aujourd’hui n’est plus une exception. Le pneumologue va donc être confronté à de tels patients et devrait connaître les symptômes et les signes cliniques des principales complications non chirurgicales. Le but de cette revue est de les lui présenter. Leur mise au point et leur traitement nécessitent, cependant, de manière quasi-systématique, une collaboration pluridisciplinaire et transversale.