Lithotripsie extracorporelle (LEC) salivaire: étude rétrospective sur 1571 patients.
Auteurs : Guerre A1, Katz PIntroduction. La fragmentation des lithiases salivaires par lithotripsie extracorporelle (LEC) est décrite depuis les années 1990. Nous avons souhaité en évaluer l'efficacité à travers une étude rétrospective. Patient et méthodes. Nous avons revu les dossiers de 1571 patients (801 femmes et 770 hommes, de six à 85 ans) porteurs de sialolithiases traitées par LEC de 1995 à 2010. Mille trente et un étaient submandibulaires (65,6 %) et 540 parotidiennes (34,4 %). Le traitement consistait en une ou plusieurs séances de LEC espacées de trois à 24 mois. En l'absence de trouble de l'hémostase et d'infection, 3000 à 6000 impacts étaient délivrés par séance. Des contrôles échographiques étaient pratiqués régulièrement et systématiquement. Résultats. Une moyenne de six séances ont été nécessaires. Toutes les lithiases ont été fragmentées dont 1056 (67,2 %) totalement et 515 (32,8 %) partiellement avec des fragments résiduels de 1 à 6 mm. Après traitement, 1446 patients (92 %) étaient asymptomatiques et 125 (8 %) ont continué à présenter des coliques salivaires, sans fragments résiduels échographiquement visibles dans 82 % des cas. Les effets indésirables principaux ont été les infections (628 patients, 40 %) résolutives sous antibiothérapie et corticothérapie, voire extraction des fragments sous anesthésie locale. Discussion. Développée depuis 20 ans, la LEC semble une excellente alternative à la chirurgie conventionnelle à condition d'en respecter les indications. Elle est très efficace, ses inconvénients sont la longueur du traitement et la difficulté du repérage échographique qui rend la procédure opérateur-dépendant. .