IntroductionLes actes chirurgicaux pratiqués par les dermatologues occupent une place croissante dans le traitement des tumeurs cutanées.Objectif de l’étudeLe but était de décrire cette activité afin de la valoriser auprès des autorités et de la faire connaître des autres spécialités et du grand public.Patients et méthodesNous avons étudié prospectivement l’activité des centres hospitaliers et hospitalo-universitaires de France, ainsi que celle des dermatologues du groupe chirurgical de la Société française de dermatologie, durant une période d’un mois. Les données étaient recueillies à partir d’un questionnaire commun préétabli. Elles étaient saisies sur les logiciels EpiData 3.1 et Excel et analysées sur le logiciel SPSS 15.0.RésultatsLe taux de participation des services de dermatologie était de 66,7 % ; celui des dermatologues libéraux de 43,1 %. Deux mille trois cent huit actes ont été recensés. La moyenne d’âge des patients opérés était de 55,5 ± 20,7 ans. Trois cent trente-six actes (14,6 %) avaient été effectués sous antithrombotiques. Pour 71,3 % des tumeurs malignes (685 cas), l’exérèse avait été réalisée sans biopsie préalable, avec des marges adaptées à la suspicion clinique. L’exérèse avec reconstruction en un temps était la plus fréquente (92,2 %), avec dans la majorité des cas une fermeture par suture directe (83,4 %). Les taux d’exérèse complète d’emblée et de corrélation entre le diagnostic évoqué et l’analyse anatomopathologique étaient excellents (95,2 et 89,5 % respectivement). Le taux global de complications était de 3 %, majoré sous traitement antithrombotique.ConclusionIl s’agit, à notre connaissance, de la première étude prospective analysant l’activité de chirurgie des dermatologues en France. Le fort taux de participation met en avant leur implication dans une prise en charge optimale des cancers cutanés.