Se connecter
Rechercher

Séquelles cutanéomuqueuses et oculaires des SJS et de Lyell

Auteurs : Fellahi A, Zouhair K1, Amraoui A2, Benchikhi H1
Affiliations : 1Service de dermatologie-vénéréologie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc2Service d’ophtalmologie, hôpital 20 Août 1953, Casablanca, Maroc
Date 2011 Février, Vol 138, Num 2, pp 88-92Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2010.10.029
Mémoire original
Résumé

IntroductionLes séquelles ophtalmiques des syndromes de Stevens-Johnson (SJS) et de Lyell sont réputées graves ; leurs séquelles cutanéomuqueuses peuvent mettre en jeu le pronostic fonctionnel et social. Le but de cette étude est de décrire ces séquelles dans le contexte du Maroc.Malades et méthodesCette étude rétrospective a concerné tous les malades hospitalisés dans le service de dermatologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca pour un syndrome de Lyell ou de Stevens-Johnson. L’étude s’est déroulée de janvier 1986 à décembre 2006. Les séquelles cutanéomuqueuses et oculaires ont été relevées au cours du suivi des patients.RésultatsPendant cette période de 21 ans, 43 cas de syndrome de Lyell ou de SJS ont pu être analysés. Les malades étaient 25 femmes et 18 hommes ; leur âge moyen était de 28 ans. Les formes cliniques étaient réparties en 32 cas de syndrome de Lyell, six cas de SJS et cinq cas de forme intermédiaire SJS-Lyell. Le recul moyen était de trois ans. Sur le plan cutané et muqueux, à la phase séquellaire, 72 % des patients avaient des macules cicatricielles hyperchromiques diffuses ; une photosensibilité était présente chez 70 % d’entre eux, un effluvium télogène chez 23 %, une hypersudation chez 19 %, une chute des ongles chez 19 %, des brides vaginales chez 5 % (deux cas). À la phase chronique, 70 % des patients avaient une photophobie avec larmoiement chronique. Des malpositions palpébrales étaient notées dans 21 % des cas, à type d’ectropion (n = 6) ou d’entropion avec cils trichiasiques (n = 3) ; 30 % des patients (13 cas) avaient un symblépharon. Des complications cornéennes à type de kératite ponctuée superficielle étaient notées dans 42 % des cas et étaient associées à une néovascularisation dans cinq cas. Une sécheresse oculaire était objectivée chez 56 % des patients (24 cas).ConclusionCette étude confirme la réalité des séquelles ophtalmologiques, cutanées et muqueuses des SJS et de Lyell. Le retentissement de ces séquelles sur l’insertion professionnelle et sociale de nos patients en majorité jeunes est majeur.

Mot-clés auteurs
Syndrome de Lyell; Syndrome de Stevens-Johnson; Séquelles; Ongles; Yeux;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
  Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Fellahi A, Zouhair K, Amraoui A, Benchikhi H. Séquelles cutanéomuqueuses et oculaires des SJS et de Lyell. Ann Dermatol Venereol. 2011 Fév;138(2):88-92.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.