Les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP) constituent un moyen de remédier à l’infécondité des couples. Elles concernent les inséminations artificielles, les fécondations in vitro (FIV), classiques ou après injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme d’un ovocyte (technique ICSI), les transferts d’embryons congelés (TEC) et les dons d’ovocytes. Elles se sont développées depuis plusieurs années. Elles peuvent être associées à un syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère dont l’une des complications est la thrombose veineuse ou artérielle. Les thromboses sont rares mais potentiellement invalidantes. Elles ont la particularité d’être fréquemment localisées aux vaisseaux de la tête et du cou, et leur mécanisme n’a pas encore été clairement élucidé bien que des hypothèses aient été formulées. Cette revue fait le point de nos connaissances et tente de dégager une attitude pratique car les mesures de prévention et le traitement de ces thromboses, souvent associées à la grossesse, sont encore imparfaitement définis. La prévention d’une hyperstimulation ovarienne sévère grâce à des techniques appropriées de stimulation ainsi que la détection des femmes à risque d’hyperstimulation et à risque de thrombose devraient permettre d’éviter les thromboses, éventuellement par l’administration d’un traitement anticoagulant dont le moment et la dose ne peuvent être déterminées que par extrapolation.