Description et objectifLe tableau clinique d’atrophie de la main en relation avec une côte cervicale ou transversomégalie de C7 a été bien décrit dans la littérature moderne par Gilliatt et Sumner ; ces auteurs rapportèrent en 1970 une série de neuf patients dont l’état moteur fut stabilisé après la décompression du plexus brachial. Nous rapportons sept patients qui, souffrant de syndrome de défilé cervicothoracique (SDCT), développèrent progressivement une atrophie de la main. Des retards diagnostiques sont parfois incriminés.MéthodesNous avons analysé rétrospectivement les dossiers des patients.RésultatsLes sept patients sont toutes des femmes, âgées en moyenne de 43 ans. Les plaintes initiales comprenaient douleurs et paresthésies brachiales évoluant pendant six mois à cinq ans. Trois patientes ont été traitées par discectomie C56/C67 plus prothèses discales (une patiente), neurolyse du nerf ulnaire au coude (même patiente), libération du canal carpien (une patiente), immunoglobulines intraveineuses (une patiente) avant le diagnostic de SDCT. Une atrophie de la main, sévère chez cinq patientes, est présente au moment de notre prise en charge. Les patientes sont opérées pour décompression plexuelle par abord antérieur (quatre), postérieur (deux) ou transaxillaire (une). Cette dernière approche a été complétée 18 mois plus tard d’une neurolyse plexuelle par voie antérieure. En postopératoire, le déficit moteur est amélioré chez deux patientes et stabilisé chez cinq patientes.ConclusionsLa méconnaissance du diagnostic de SDCT ou la réticence à accepter le diagnostic sans confirmation électrique peut conduire à une atrophie de la main. La décompression plexuelle à ce stade ne permet souvent qu’une stabilisation du déficit.