Les règles entourant la diversification doivent être basées sur des éléments scientifiques concrets. Il est maintenant bien établi que l’introduction des aliments ne doit plus être différée en cas d’antécédents familiaux d’allergie, tous peuvent être introduits entre 4 et 6 mois. Un apport protéique supérieur aux besoins recommandés est constant après la diversification, mais aucun effet délétère n’a été formellement identifié pour cet excès relatif de protéines. Probablement par adultomorphisme, une restriction des apports lipidiques est fréquente lorsque l’alimentation du nourrisson est diversifiée. Celle-ci est d’autant moins justifiée que les apports recommandés en lipides viennent d’être revus à la hausse. L’excès de produits sucrés doit être évité pour prévenir toute carence micronutritionnelle, mais il n’augmente en aucun cas le risque ultérieur d’obésité. Aucune mesure diététique lors de la diversification n’a démontré son efficacité dans la prévention ultérieure de l’obésité. Lorsque la consommation de laits infantiles diminue, la carence en fer menace les nourrissons et les jeunes enfants. Seule la consommation de lait de croissance et de viandes en quantité suffisante permet de la prévenir. Une meilleure information des professionnels de santé contribuerait à diminuer la diffusion de nombreuses idées reçues sur la diversification.