IntroductionL’association du bévacizumab à la chimiothérapie permet d’allonger la survie du cancer bronchique non à petites cellules à prédominance non épidermoïde métastatique. L’objectif de cette étude était de définir la proportion de patients susceptibles de la recevoir.MéthodesIl s’agit d’une analyse rétrospective monocentrique de la population traitée en 2007 et 2008. Les contre-indications au bévacizumab étaient : carcinome épidermoïde, contre-indication à un sel de platine, hypertension artérielle non contrôlée, hémoptysie supérieure à 2,5 mL, chirurgie lourde récente, et/ou des critères tomodensitométriques après relecture indépendante par deux radiologues (contact avec un vaisseau proximal, atteinte de la trachée et/ou des bronches souches, cavitation intratumorale). Les pathologies cardiovasculaires et la localisation centrale de la tumeur ont été considérées comme des précautions d’emploi.RésultatsParmi les 194 patients analysés, 21 (10,8 %) à 35 (18 %) étaient éligibles pour le bévacizumab selon que les pathologies cardiovasculaires et la localisation centrale étaient ou non considérées comme des contre-indications. Le coefficient kappa était de 0,49.ConclusionMême si la proportion de patients pouvant bénéficier de l’association du bévacizumab à la chimiothérapie peut varier selon les critères d’éligibilité et l’interprétation du scanner, il est peu probable qu’elle excède un quart de la population en pratique courante.