Prérequis: Les complications infectieuses constituent le risque majeur de la transplantation rénale. Il s'agit d'une intervention chirurgicale lourde, réalisée chez un sujet dont les mécanismes de défense sont diminués par l'insuffisance rénale chronique et les immunosuppresseurs. But: Etudier l'incidence, les facteurs de risque et la gravité des complications infectieuses précoces survenant au cours du premier mois suivant la transplantation rénale. Méthodes: il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 37 enfants durant une période de 17 ans. Le suivi infectieux a été assuré par des examens réalisés systématiquement et selon le contexte clinicobiologique. Résultats: Les complications infectieuses identifiées sont dominées par les infections urinaires retrouvées chez 12 patients. Les circonstances de découverte sont dominées par la fièvre et l'altération de l'état général. Chez 4 patients l'infection urinaire a été asymptomatique. Trois patients ont présenté une pneumonie dont le diagnostic a été suspecté cliniquement et étayé par la radiographie du thorax. Trois autres patients ont présenté une septicémie. Chez un parmi eux, la porte d'entrée a été une péritonite sur cathéter de dialyse. Deux transplantés ont présenté une chéilite herpétique et un seul patient a présenté une infection à parvo-virus B 19 ayant bien évolué après deux transfusions. Dans tous les cas, l'évolution a été favorable sans décès ni retentissement sur la fonction du greffon. Conclusion: La diminution des réactions inflammatoires explique le caractère souvent latent ou retardé du processus infectieux rendant son diagnostic précoce difficile. Il est impératif d'assurer un suivi infectieux rigoureux pour minimiser la morbidité et la mortalité.