Le carcinome hépatocellulaire est une tumeur de pronostic défavorable. Les seules options thérapeutiques potentiellement curatives sont la transplantation hépatique, la résection chirurgicale et la radiofréquence percutanée. Malheureusement, ces techniques ne sont applicables que dans une minorité de cas (environ 20 %). Dans ce cas, les orientations thérapeutiques sont à visée palliative, comme la chimioembolisation intra-artérielle hépatique et le sorafénib, qui n’apportent que des bénéfices modestes en termes de survie. La radiothérapie de conformation permet de délivrer de fortes doses dans un volume tumoral précis et d’épargner le parenchyme hépatique adjacent. Délivrée seule, la radiothérapie de conformation s’avère efficace pour stériliser les carcinomes hépatocellulaires de petite taille (moins de 5 cm). Au-delà de 5 cm, son efficacité est plus limitée mais son association avec la chimioembolisation permet de donner des résultats spectaculaires en termes de contrôle local. Des études contrôlées de phase 2 ou 3 sont urgentes pour définir la place de cette technique.