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Consommation de médicaments psychotropes par les travailleurs indépendants français en activité

Auteurs : Ha-Vinh P, Régnard P1, Sauze L2
Affiliations : 1Service médical de la Caisse régionale Provence-Alpes du Régime social des indépendants, 13002 Marseille, France2Agence régionale de santé Provence-Alpes Côte d’Azur, département observations et études, 13285 Marseille cedex 8, France
Date 2011 Avril, Vol 40, Num 4 Pt 1, Part 1, pp e173-e180Revue : La Presse médicaleType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.lpm.2010.10.026
Article original
Résumé

Intérêt du travailChez les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, industriels et professions libérales), la consommation de médicaments psychotropes et les différences entre secteurs d’activité professionnelle n’ont jamais été étudiées. C’est un préalable aux actions préventives contre les addictions, le stress et les accidents par trouble de la vigilance au travail.MéthodesLa base d’affiliation à l’assurance maladie des travailleurs indépendants a été analysée pour les travailleurs en activité âgés de 18 à 60 ans dans la région Provence Alpes Côte d’Azur. Les consommateurs étaient identifiés par le remboursement en 2009 d’anxiolytiques, antidépresseurs, hypnotiques, neuroleptiques, lithium, médicaments de la dépendance à l’alcool ou aux opiacés ; les témoins étaient tirés au sort à partir de leur clef de numéro de sécurité sociale. Une régression logistique multivariée cas-témoin ajustée sur le genre, l’âge et le lieu de résidence a été effectuée pour rechercher des différences de consommation entre professions.RésultatsLes consommateurs d’anxiolytiques, d’antidépresseurs ou d’hypnotiques étaient les plus nombreux (906 ; 557 et 446 consommateurs pour 10 000 personnes couvertes-année respectivement). Les antidépresseurs, les neuroleptiques et les médicaments de la dépendance aux opiacés étaient les trois postes de dépense les plus élevés pour l’assurance maladie (584 505 ; 169 947 et 151 201 € par an respectivement). Par rapport à un travailleur du bâtiment, un travailleur du commerce de détail d’habillement avait unodd ratiode 2,04 [95 %IC 1,46–2,85] pour la consommation d’anxiolytiques et de 2,29 [95 %IC 1,67–3,14] pour la consommation d’antidépresseurs, un travailleur de l’hôtellerie-restauration avait unodd ratiode 1,62 [95 % IC 1,19–2,22] pour la consommation de médicaments de la dépendance à l’alcool, un travailleur du secteur comptable juridique et financier avait unodd ratiode 0,05 [95 %IC 0,01–0,32] pour la consommation de médicaments de la dépendance aux opiacés.PerspectivesLes professions positivement associées avec une consommation de psychotropes pourraient être ciblée lorsqu’on veut agir sur les addictions, le stress ou les troubles de la vigilance chez des travailleurs.

 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Ha-Vinh P, Régnard P, Sauze L. Consommation de médicaments psychotropes par les travailleurs indépendants français en activité. La Presse médicale. 2011 Avr;40(4 Pt 1):e173-e180.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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