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Tolérance cardiaque du trastuzumab en adjuvant : revue à travers 53 observations

Auteurs : Tanz R, Mahfoud T1, Bazine A1, Khmamouch R1, Bensouda Y2, Ismaili N2, Benjaafar N3, El Gueddari BK3, Ichou M1, Errihani H2
Affiliations : 1Service d’oncologie médicale, hôpital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat, Maroc2Service d’oncologie médicale, institut national d’oncologie, Rabat, Maroc3Service de radiothérapie, institut national d’oncologie, Rabat, Maroc
Date 2011 Avril, Vol 40, Num 2, pp 144-148Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : présentations de cas; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.jgyn.2010.12.003
Travail original
Résumé

Le trastuzumab a constitué une véritable révolution dans le traitement du cancer du sein surexprimant l’HER. Son utilisation en adjuvant pour une durée d’une année est actuellement un standard international. Sa toxicité majeure est cardiaque, d’où le monitoring systématique de la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEV) avant et pendant le traitement. Pour évaluer sa tolérance cardiaque chez nos patientes, nous avons réalisé cette étude rétrospective cas témoin. La moyenne de la FEV avant le début du trastuzumab était de 62,5 % (51–80) et à la fin du traitement de 60,55 (40–77), soit une diminution en valeur absolue de 2 %. Cette différence est significative sur le plan statistique avec unp < 0,001. Quatre-vingt-trois pour cent de nos malades ont pu terminer leur traitement dont 26,4 % avec un arrêt provisoire dû à la chute régressive de la FEV. Un arrêt définitif a été réalisé dans 17 % des cas à cause soit d’une diminution non régressive de la FEV, soit de l’apparition d’une insuffisance cardiaque symptomatique relevée chez deux patientes. L’analyse des facteurs de risque pouvant potentialiser cette toxicité retrouve dans le groupe de malades ayant présenté une cardiotoxicité persistante à un âge moyen et à un nombre moyen de cures d’anthracyclines reçues plus élevés par rapport au reste de notre échantillon, et une FEV de départ diminuée. Mais toutes ces différences étaient non significatives sur le plan statistique. Durant la durée de suivi de ces patientes, six (67 %) ont eu une récupération spontanée de leur FEV cinq mois plus ou moins 2,01 après l’arrêt du trastuzumab, une patiente est asymptomatique sous traitement médical et garde une FEV inférieure à 50 % et pour les deux cas d’insuffisance cardiaque symptomatique, ils ont eu une amélioration clinique sous traitement médical mais leur FEV est toujours inférieure à 40 %. La tolérance cardiaque chez notre échantillon paraît comparable avec les données de la littérature mais plutôt située dans la fourchette haute des taux de toxicité. Le manque de puissance statistique ne permet pas d’exclure une toxicité cardiaque du trastuzumab plus marquée chez la femme marocaine et devrait inciter à plus de prudence d’utilisation de cette substance et à la réalisation d’études plus larges qui pourront répondre à cette question.

Mot-clés auteurs
Trastuzumab; Toxicité cardiaque; Fraction d’éjection ventriculaire gauche;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Tanz R, Mahfoud T, Bazine A, Khmamouch R, Bensouda Y, Ismaili N, Benjaafar N, El Gueddari BK, Ichou M, Errihani H. Tolérance cardiaque du trastuzumab en adjuvant : revue à travers 53 observations. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2011 Avr;40(2):144-148.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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