ResumenLes cancers localisés de la prostate présentent des profils de risque différents selon leurs caractéristiques cliniques, biologiques et histologiques. Les groupes dits à haut risque de progression ont été définis à partir des données classiques de l'examen clinique, des PSA et de l'histologie. Ces cancers représentent jusqu'à 20 % des cancers de prostate localisés et leur évolution, le plus souvent péjorative, est variable, soulignant le fait que les performances des méthodes classiques de classification pronostiques sont limitées. Le bilan diagnostique des formes de cancer de prostate à haut risque bénéficie des progrès de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) pour l'extension locale et générale, alors que le Pet-scan est en expansion pour l'extension ganglionnaire. La scintigraphie osseuse reste un examen standard. Le traitement de référence des formes à haut risque localisées repose sur l'association d'une hormonothérapie et d'une radiothérapie. La chirurgie par prostatectomie est possible dans certains cas. Du point de vue diagnostique, des progrès considérables pour la reconnaissance précoce des formes à haut risque et leur caractérisation sont attendus de la biologie moléculaire. En effet, de nombreux biomarqueurs sont en développement, dus aux découvertes importantes dans la physiopathologie du cancer de prostate. La recherche de marqueurs sanguins ou urinaires, (portant notamment sur l'isolement et la caractérisation des cellules tumorales circulantes), ainsi que la détermination de profils génétiques particuliers liés à une agressivité plus importante devrait permettre d'affiner le pronostic des formes à haut risque. Enfin, la détermination de profils de susceptibilité aux traitements doit permettre de développer à l'avenir des facteurs prédictifs individuels d'efficacité, mais aussi de morbidité de chaque option thérapeutique.