Le cancer de la prostate (CaP) est devenu le plus fréquent des cancers, tous sexes confondus, en France et représente la quatrième cause de mortalité par cancer. Les principaux facteurs de risque sont l’âge, les antécédents familiaux, l’origine ethnique mélanoderme, et la carcinogenèse répond à l’interaction de facteurs environnementaux et endogènes. Ce travail élaboré dans le cadre d’un appel d’offres national avait pour but de faire la synthèse des enjeux stratégiques concernant l’évolution des techniques de prévention et de diagnostic précoce du CaP. Ainsi, les axes de recherche à promouvoir ont pour objectif principal de définir les stratégies médicoéconomiques idéales selon l’épidémiologie de la maladie, la prise en charge et les particularités ethnosociologiques, en intégrant au schéma actuel (PSA/biopsies) : 1) les nouveaux marqueurs (génétiques, sériques et urinaires), les facteurs de risque environnementaux mesurables et les mesures éventuelles de prévention ; 2) l’imagerie fonctionnelle et peu irradiante (nouvelles techniques d’échographie avec contraste, nouvelles techniques d’IRM : dynamique ou spectro-IRM) pour éviter les biopsies inutiles (entre 60 et 70 % des biopsies sont négatives) ; 3) l’optimisation des techniques de biopsies en visualisant les zones tumorales pour diminuer les faux-négatifs des biopsies (environ 15 % des CaP < 0,5 cm3mais de haut grade sont méconnus lors d’une première série de biopsies) et en améliorant la représentativité de l’échantillon tumoral prélevé (discordance d’environ 40 % entre les données biopsiques et l’analyse complète des pièces opératoires) ; 4) le développement de modèles prédictifs pour personnaliser la prédiction en tenant compte de différents facteurs de risque (cliniques et moléculaires) et des interactions gènes/environnement afin d’apporter une aide rationnelle à la mise en place des procédures diagnostiques ou de prévention primaire.