Les mutations du gèneBRAF, présentes dans 5 à 10 % des cancers colorectaux (CCR), ont un rôle oncogénique prouvé, lié à leur implication dans la voie de signalisation intracellulaire RAS/MAPK et surviennent à un stade précoce de la carcinogenèse colorectale. De nombreuses études ont évalué leur intérêt clinique dans les CCR, à la fois comme marqueur diagnostique et pronostique. Plus récemment, leur position « en aval » de l'EGFR et de KRAS sur la voie RAS/MAPK a conduit à leur évaluation comme facteur prédictif de résistance aux anticorps anti-EGFR. Cet article se propose de faire le point sur la place de la mutation de BRAF dans la stratégie diagnostique du syndrome de Lynch, sur sa valeur pronostique dans les CCR et son intérêt potentiel dans la prédiction de la résistance aux anticorps anti-EGFR.