La Rétention Vésicale du Post-partum (RVP) est une pathologie peu fréquente, dont la méconnaissance peut conduire à des retards diagnostiques aggravant le pronostic, ainsi qu’à des traitements inadaptés. Elle survient dans 0,7 à 0,9 % des accouchements par voie basse. Elle est définie par l’absence de miction 6 heures après l’accouchement avec un volume vésical supérieur à 400 mL. Son étiologie est multifactorielle. La physiologie vésicale est modifiée durant la grossesse, avec une hypotonie des voies urinaires et un résidu post-mictionnel plus important que la normale. La survenue d’une neuropathie périnéale d’étirement lors de la parturition peut occasionner la constitution d’une rétention urinaire. Les facteurs de risque sont la primiparité, un travail long, une extraction instrumentale et une lacération périnéale. Le traitement repose sur le sondage évacuateur intermittent et la guérison survient généralement dans les 72 heures. Une rétention persistante est la principale complication à court terme et doit être traitée par auto-sondage. Les séquelles à long terme sont peu évaluées dans la littérature.