L’échographie transvaginale est l’examen complémentaire de première intention en gynécologie. C’est donc naturellement qu’elle a été introduite pour l’exploration de l’incontinence urinaire d’effort féminine au début des années 1980. Les voies utilisées (endovaginale, transrectale, introïtale ou translabiale) ont été aussi diverses que les paramètres mesurés pour évaluer la mobilité cervico-urétrale. Il s’agit dans cette revue de proposer une technique échographique optimale pour l’étude de la mobilité cervico-urétrale. Une revue de la littérature exhaustive des articles traitant de l’échographie en urogynécologie a été conduite sur la base de données MEDLINE entre 1988 et 2008. La mesure de la distancebladder–symphyse(« vessie–symphyse pubienne ») par échographie transpérinéale est un outil fiable et reproductible pour l’exploration de l’incontinence urinaire d’effort féminine. En dépit d’un manque de standardisation de la manœuvre de Valsalva, le seuil acceptable de mobilité cervico-urétrale est de 15–20 mm. En outre, l’échographie est considérée comme l’examen complémentaire de première intention en cas de complications de la chirurgie de l’incontinence urinaire d’effort. L’échographie périnéale est un examen complémentaire utile dans l’évaluation préopératoire de l’incontinence urinaire d’effort féminine ou en cas de complications ou d’échec de la chirurgie. Cela suggère la nécessité d’une diffusion plus large de cette technique au sein des équipes d’urogynécologie.