ObjectifsLa radiopelvimétrie permet l’exploration du bassin osseux et permettrait d’expliquer en partie les « disproportions fœto-pelviennes ». Nos objectifs sont d’évaluer la capacité de la pelvimétrie à documenter ces disproportions et de relever son influence sur la prise en charge des grossesses ultérieures.Patientes et méthodesUne étude rétrospective conduite sur onze ans a permis d’inclure 90 patientes césarisées à leur première grossesse pour « disproportion fœto-pelvienne » et suivies pour leurs grossesses suivantes au CHU d’Angers. Quarante-quatre patientes sont retenues pour étudier les mécanismes de stagnation de la dilatation.RésultatsSeules 55,5 % des patientes ont un indice de Magnin défavorable (< 23 cm) et 47,8 % sont dans la zone d’incertitude ou de dystocie selon le diagramme de Magnin. La stagnation de la dilatation s’explique par des phénomènes mécaniques (72 % des patientes ont des anomalies pelviennes) et/ou dynamiques (42 % de présentations postérieures, 16 % d’hypocinésies). À la grossesse ultérieure, le nombre de césariennes programmées est important (cinquante-cinq cas). Les indications sont liées à la pelvimétrie (trente-cinq cas), mais également au désir de la patiente (deux cas), à une pathologie maternelle (quatre cas), à un hydramnios (trois cas), à une suspicion de souffrance fœtale (cinq cas).Discussion et conclusionsLe terme « disproportion fœto-pelvienne » doit être utilisé avec précaution : certains auteurs proposent de le réserver aux cas où l’on observe une stagnation pendant au moins deux heures de temps en phase active du travail, associée à une dynamique utérine satisfaisante, dans un contexte de variété antérieure.