Le traitement du cancer de l’ovaire de stade avancé comporte idéalement une chirurgie aboutissant à une résection complète, premier facteur pronostique. Cette chirurgie nécessite le plus souvent des résections étendues (gestes chirurgicaux pelviens, curages ganglionnaires étendus, résections digestives parfois multiples et gestes sus-mésocoliques). Elle est source de complications postopératoires non spécifiques (fièvre, complications pariétales, infections) et de complications spécifiques dépendantes des gestes effectués. Elle impose le plus souvent une résection du péritoine des coupoles diaphragmatiques dans 10 à 100 % des cas, une résection digestive dans 20 à 100 % des cas, une splénectomie dans 1 à 33 % des cas, une pancréatectomie dans 0 à 11 % des cas, une résection de métastases hépatiques dans 0 à 16 % des cas et une cholécystectomie dans 2 à 20 % des cas. Les principales complications rapportées sont les fistules digestives (1,4 à 8,2 %), les lymphocèles (0,6 à 32 %), les complications septiques (3,7 à 41,4 %) et les complications pulmonaires (0 à 59 %) en cas de chirurgie des coupoles diaphragmatiques. La mortalité postopératoire varie de 0,3 à 5,7 %. Enfin, la chirurgie radicale permet d’augmenter le taux de cytoréduction complète au prix d’une morbi-mortalité postopératoire non négligeable. Ces complications peuvent grever la survie globale de ces patientes, il est donc indispensable d’évaluer le risque de survenue de ces complications pour en informer les patientes.