ObjectifÉvaluer la fertilité des patientes atteintes d’endométriose et traitées par cœlioscopie puis par assistance médicale à la procréation.Patientes et méthodesÉtude rétrospective sur 79 patientes présentant une infertilité associée à une endométriose, après traitement cœlioscopique. La fertilité a été étudiée selon le mode d’obtention de la grossesse (spontanée ou par AMP) et selon le stade AFSr de l’endométriose.RésultatsAprès cœlioscopie, 8,9 % des patientes ont eu une grossesse spontanée. Le taux cumulé de patientes enceintes après cœlioscopie puis IIU était de 21,5 %. Enfin, après cœlioscopie puis IIU puis FIV, 68,4 % des patientes ont obtenu une grossesse. Le délai moyen d’obtention de grossesse spontanée a été de 460 jours, de 271 jours en IIU et de 600 jours en FIV.Parmi les stades I-II (n = 62 patientes), 11,3 % des patientes ont obtenu une grossesse spontanée après traitement cœlioscopique. L’IIU a fait passer le taux cumulé de patientes enceintes à 25,8 % et la FIV à 66,1 %. Le délai moyen d’obtention de grossesse a été de 460 jours après cœlioscopie, de 279 jours en IIU et de 589 jours en FIV.Parmi les stades III-IV (n = 17), le taux cumulé de patientes enceintes était de 76,4 %. Aucune grossesse spontanée n’a été observée. 94,1 % des patientes ont bénéficié d’un traitement par FIV avec un taux de patientes enceintes de 70,6 %. Le délai moyen d’obtention d’une grossesse était de 563 jours.ConclusionUne prise en charge des patientes ayant une endométriose par cœlioscopie puis par AMP permet d’obtenir une grossesse chez plus de deux tiers d’entre elles dans un délai de moins de deux ans, et cela quel que soit le stade de la pathologie. Cette prise en charge successivement par cœlioscopie puis par AMP potentialise les chances de grossesse. Actuellement, le délai optimal de prise en charge en AMP suite à un traitement cœlioscopique reste à définir.