Points essentielsL’accident ischémique transitoire (AIT) est un facteur de risque bien connu d’infarctus cérébral.Ainsi, 7 à 25 % des patients ayant un infarctus cérébral ont un antécédent d’AIT et après un AIT, le risque d’infarctus cérébral est d’environ 15 % à 3 mois.Cependant, les études épidémiologiques ont démontré que parmi les patients victimes d’un infarctus cérébral, ceux qui avaient un antécédent d’accident ischémique transitoire avaient un pronostic vital et fonctionnel meilleurs.Ceteffet protecteurétait particulièrement trouvé en cas d’AIT récent et de durée courte, et si l’infarctus cérébral n’était pas de type lacunaire.Ainsi,un AIT peut induire une neuroprotectionendogène par un phénomène de préconditionnement ischémique qui réduit la neurodégénérescence normalement provoquée par une ischémie cérébrale sévère lorsque le cerveau n’est pas préconditionné.Lesmécanismes sous-tendant ce phénomène de préconditionnementsont complexes, multiples et non totalement élucidés. Ils impliquent des modifications dans l’expression cellulaire de certains gènes, dans certaines voies métaboliques et de signalisation, et dans l’activation enzymatique.La démonstration de l’effet neuroprotecteur d’un AIT offre des perspectives intéressantespour le développement de stratégies thérapeutiques ciblées sur le phénomène de préconditionnement à l’ischémie cérébrale.