ObjectifsAnalyser la gestion d’une série de dystocies des épaules au regard des recommandations anglo-saxonnes. L’étude a également analysé la morbidité maternelle et néonatale associée à cet accident.Patients et méthodesÉtude rétrospective menée à l’hôpital Foch de Suresnes entre janvier 2004 et décembre 2008, incluant les difficultés et les dystocies des épaules.RésultatsL’étude a permis le recensement de 192 dystocies des épaules, soit une incidence voisine de 2 %. La manœuvre de Mac Roberts et la pression sus-pubienne ont été réalisées en première intention dans 85,9 % des dystocies et ont été à elles seules efficaces dans 58,6 % des cas. La contre-rotation et l’expression abdominale ont été deux pratiques respectivement utilisées dans 19,6 et 14,1 % des cas alors qu’elles ne font l’objet d’aucune recommandation dans cette situation. Six lésions périnéales du troisième degré (3,1 %) et neuf lésions du plexus brachial (4,7 %) ont été observées mais aucun lien de causalité n’a été mis en évidence entre la nature des manœuvres utilisées et les lésions observées.ConclusionLa manœuvre de Mac Roberts et la pression sus-pubienne, devant être réalisées en première intention en cas de dystocie des épaules, semblent bien acquises par les accoucheurs. En revanche, d’autres manœuvres non recommandées sont encore largement utilisées et doivent être proscrites. Ainsi, la rédaction de recommandations pour la pratique clinique publiées par nos sociétés savantes, ayant pour but l’harmonisation des pratiques, semble essentielle pour améliorer la prise en charge des dystocies des épaules. Une formation continue aux manœuvres semble tout aussi essentielle.