La maladie d’Alzheimer (MA), cause la plus fréquente de démence, voit sa prévalence en constante augmentation du fait du vieillissement de la population. Elle soulève un enjeu de santé publique important. De nouvelles stratégies thérapeutiques modifiant le cours de la maladie pourraient être disponibles dans un avenir proche, ce qui impose un diagnostic plus précis et plus précoce. Plusieurs nouveaux outils sont à l’étude actuellement pour mieux préciser les étiologies des syndromes démentiels. L’imagerie structurale s’est beaucoup développée et l’évaluation du volume hippocampique est déjà un outil diagnostique important. L’imagerie métabolique avec la tomographie par émission monophotonique (single proton emission computed tomography[SPECT]) mesurant le débit sanguin cérébral ou le métabolisme dopaminergique avec le DAT-scan, la tomographie par émission de positons (TEP) au fluorodésoxyglucose mesurant le métabolisme cérébral glucosé, la TEP avec traceur amyloïde évaluant la charge amyloïde, nous permettent d’apprécier les désordres cérébraux intimes qui pourraient précéder les anomalies structurales dans les principales maladies neurodégénératives conduisant à une démence. Les dosages des protéines amyloïde et tau dans le liquide céphalorachidien sont une autre façon d’apprécier in vivo les troubles biochimiques cérébraux associés à la MA, avant d’autres biomarqueurs peut-être sériques. Les études de validation de ces différents outils sont en cours et nous permettront d’être plus performants dans l’évaluation des patients avec la MA ou les maladies apparentées.