IntroductionLa survenue d’une manifestation d’hypersensibilité pose un problème diagnostique mais aussi thérapeutique. Le but de ce travail est d’étudier la fréquence des réactions allergiques aux antituberculeux, leurs aspects cliniques et les moyens diagnostiques.Patients et méthodesÉtude rétrospective portant sur 30 patients hospitalisés dans le service de pneumologie de Ibn Nafiss de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana entre janvier 1990 et juin 2008 et ayant présenté une réaction allergique aux antituberculeux.RésultatsLes atteintes cutanées étaient les plus fréquentes (80 % des cas), dominées par l’urticaire. La thrombopénie a été notée dans deux cas, le choc anaphylactique dans trois cas, une toxidermie généralisée dans deux cas et une insuffisance rénale chez un malade. Le pyrazinamide a été incriminé dans la plupart des cas (28 %) quand un seul médicament a été retenue comme responsable de la manifestation d’hypersensibilité. Le recours à l’arrêt d’un médicament ou de tout le traitement était nécessaire pour définir l’imputabilité de chaque médicament. L’évolution des manifestations d’hypersensibilité a été favorable dans tous les cas après l’arrêt définitif du médicament incriminé. La guérison totale de la maladie tuberculeuse a été obtenue dans tous les cas.ConclusionUne surveillance étroite des malades sous antituberculeux est nécessaire pour détecter l’apparition de réaction allergique et assurer une bonne observance au traitement.