Les leishmanioses viscérales sont des maladies à transmission vectorielle liées à l’infection parLeishmania infantumouL. donovani. Présentes en Amérique du Sud, en Afrique de l’Est, sur le pourtour méditerranéen, en Inde, en Asie centrale et en Chine, ces maladies causeraient 50 000 décès annuellement. Ces dernières années, les leishmanioses viscérales ont été l’objet de nouveautés importantes. De nouveaux territoires sont touchés, peut-être à cause de modifications climatiques mais aussi du fait de déplacements de populations. En Amérique du Sud la maladie gagne les villes. L’incidence de la co-infection VIH/Leishmaniaaugmente dans de nombreux pays en voie de développement alors que la diffusion des trithérapies anti-rétrovirales a entraîné une diminution drastique de l’incidence de la parasitose au nord de la Méditerranée. La PCR est désormais le meilleur outil de diagnostic et de suivi de la maladie tandis que des outils de diagnostic simples sont développés pour le terrain (bandelette, antigénurie). La thérapeutique change aussi avec l’aggravation des résistances aux antimoniés et l’emploi de nouvelles modalités thérapeutiques comme le traitement court par amphotéricine B liposomale ou le traitement oral par la miltéfosine, encore mal validé en Europe. Ainsi, le traitement de référence en France n’est plus la méglumine mais l’amphotéricine B liposomale. La protection du réservoir canin par la vaccination ou par les colliers imprégnés de deltaméthrine est une voie prometteuse pour prévenir la leishmaniose àL. infantum.