But de l’étudeLe génotype II du virus de l’hépatite A (VHA) est rarement isolé. Entre 2002 et 2007, le centre national de Référence du VHA dans le cadre de son observatoire a identifié six souches de sous-génotype IIA. Un seul patient avait voyagé hors métropole, au Bénin. Dans l’hypothèse d’une origine africaine de ce sous-génotype, nous avons déterminé sa prévalence parmi les souches isolées en 2008 chez les voyageurs au retour d’Afrique, puis caractérisé sa variabilité génétique.Patients et méthodesLes sérums ont été collectés grâce aux données de la déclaration obligatoire. Le génotype viral a été déterminé à partir de l’analyse phylogénétique de la région VP1/2A. La région P1 a été caractérisée pour comparer la diversité génétique du génotype II à celle des autres génotypes.RésultatsEn 2008, cinq sur 54 des souches importées d’Afrique de l’ouest étaient de sous-génotype IIA. De plus, une souche « autochtone » et deux souches africaines ont été isolées respectivement en 2008 et 2009. Au total, 14 isolats (huit Africains et six « autochtones ») ont été analysés. La diversité génétique du génotype II est plus faible que celle des autres génotypes. L’analyse phylogénétique a différencié deux regroupements : l’un incluant uniquement des souches « autochtones » et l’autre comprenant les souches africaines et deux souches « autochtones ».ConclusionLa majorité des souches de sous-génotype IIA isolées en France ont été importées d’Afrique de l’ouest. Le mode de contamination inconnu pour deux tiers des cas « autochtones » suggère une autre origine géographique ou un réservoir français à découvrir.