Cancer du sein traité par chimiothérapie néoadjuvante: évaluation du reliquat tumoral par l'IRM mammaire.
Auteurs : Morvan A1, de Korvin B, Bouriel C, Carsin A, Tas P, Bendavid C, Dupré PF, Kerbrat P, Mesbah H, Poree P, Levêque JObjectif. Le but de cette étude a été d'évaluer, par IRM mammaire, la présence et la taille des reliquats tumoraux chez des patientes traitées par chimiothérapie néoadjuvante pour cancer du sein. Méthode. Cette étude rétrospective a concerné 32 patientes ayant bénéficié d'une IRM pré et post-chimiothérapique avant chirurgie. Les IRM ont été confrontées aux résultats anatomopathologiques postopératoires. Résultats. La sensibilité de l'IRM dans la détermination d'une réponse pathologique complète (absence de reliquat invasif) était excellente (100 %) et sa spécificité faible (55,5 %). Si l'on considérait la présence ou l'absence de reliquat in situ ou invasif, les lésions de carcinome canalaire in situ étaient alors à l'origine du seul cas faux négatif. La concordance en terme de taille était faible (r = 0,32). Les causes de sous-estimations de taille étaient rapportées à la fragmentation, au type histologique lobulaire infiltrant et à l'association de cancer canalaire infiltrant et in situ. Conclusion. L'IRM est une méthode très sensible mais peu spécifique pour détecter un reliquat tumoral après chimiothérapie néoadjuvante. L'estimation de la taille du reliquat tumoral est moyenne ainsi que la détection des lésions intracanalaires résiduelles isolées. L'exploration chirurgicale reste donc indispensable dans tous les cas.