ObjectifsRationaliser les prescriptions dans un service de réanimation postchirurgie cardiovasculaire et thoracique en tenant compte de l’apport de la pléthysmographie, de la capnographie, de l’échographie transthoracique et des avis des médecins et pharmaciens correspondants, de 2006 à 2008.Type d’étudeÉvaluation monocentrique des pratiques médicoéconomiques.MéthodesDes réunions des médecins, pharmaciens et internes ont été organisées deux à trois fois par an de fin 2006 à 2008 pour réfléchir à ces prescriptions, les améliorer et en observer les résultats. Les prescriptions systématiques étaient découragées au profit de prescriptions ciblées. Les internes étaient systématiquement avertis de ce programme en début de semestre. L’année 2006 était prise comme référence. Parallèlement, les réunions de morbi-mortalité mensuelles étaient poursuivies afin d’observer d’éventuels effets adverses.RésultatsAlors que l’index de complexité relative du service augmentait de 3,3 % et que les décès potentiellement évitables diminuaient de 34 %, les dépenses diminuaient d’approximativement 777 000 euros durant la troisième année. Les prescriptions de biologie, de radiographies thoraciques au lit, de tomodensitomètries et des médicaments ciblés diminuaient respectivement de 30, 10, 16 et 35 %. Cependant, une augmentation de la prescription de quatre médicaments ciblés durant la dernière année fut observée.ConclusionUne réflexion multiprofessionnelle peut servir de base pour optimiser les prescriptions d’examens complémentaires et de médicaments coûteux en réanimation. Cependant, un intéressement des prescripteurs pourrait être nécessaire à la pérennisation de la démarche.