La radiothérapie est l’une des principales options thérapeutiques du cancer de prostate. Elle a bénéficié dans les dernières années de nombreux progrès technologiques. Ceux-ci ont permis de délivrer des doses supérieures à 70 Gy : plusieurs essais randomisés ont montré que cette augmentation de dose permettait un meilleur contrôle biochimique. Cependant, aucune amélioration de survie globale n’a pour l’instant été mise en évidence, quoique certaines études plaident pour une diminution du taux de dissémination métastatique. La plupart de ces études ont été réalisées en l’absence d’hormonothérapie et nul ne sait aujourd’hui quel est le rôle de l’escalade de dose en cas d’hormonothérapie de longue durée. Classiquement, l’ensemble de la glande doit être incluse dans le volume-cible anatomoclinique (CTV), mais des essais de traitements focaux, ou d’augmentation de dose localisée au sein de la glande sont en cours d’évaluation. La partie proximale des vésicules séminales doit également être incluse dans le volume-cible. L’irradiation ganglionnaire fait débat, mais apparaît légitime en cas de facteurs pronostiques défavorables.