La technique de fécondation in vitro séparant les ovocytes en deux lots traités soit par la fécondation conventionnelle soit par micro-injection, est appelée technique mi-FIV-mi-ICSI. Nous avons repris 487 tentatives de ce type issues de six centres d’Assistance médicale à la procréation français (AMP). La technique mi-FIV-mi-ICSI est pratiquée dans 5,6 % des cas. Le taux de fécondation des ovocytes micro-injectés est significativement supérieur (p < 0,01) à celui des ovocytes inséminés classiquement, 72,6 % versus 53,4 %. Un échec de fécondation est observé uniquement en mi-FIV dans 21,6 % des cas, ce qui a permis d’éviter un échec de fécondation complet en FIV conventionnelle en ayant décidé de proposer au couple la technique mi-FIV-mi-ICSI. En revanche, dans 75,2 % des cas, la fécondation est retrouvée pour les deux lots d’ovocytes. Les taux de grossesse globaux des centres se sont en moyenne améliorés depuis l’utilisation de la technique mi-FIV-mi-ICSI (33,1 % versus 28,9 %,p = 0,013) et les échecs de fécondation réduits (10,4 % versus 14,3 %,p = 0,019). Le taux de grossesse uniquement des cas traités en mi-FIV-mi-ICSI est très élevé à 39,8 % mais correspond à un effectif sélectionné. Les indications de la technique mi-FIV-mi-ICSI restent à préciser notamment en ce qui concerne les indications masculines et idiopathiques.