Objectif :Détailler les signes cliniques et para cliniques susceptibles d'orienter vers le diagnostic de valves de l'urètre postérieur (VUP) mettre en évidence les écueils thérapeutiques qui peuvent être rencontrés selon la gravité des lésions et leur date d'installation et étudier le devenir des malades. Méthodes: Notre étude rétrospective porte sur 44 garçons porteurs de valves de l'urètre postérieur. La moyenne d'âge est de 2ans 1/2 (extrêmes:ljour-13ans) et plus de 75% des malades avaient moins de 2 ans. Résultat: Le diagnostic a été évoqué en anténatal chez 8 patients (14%). Après la naissance, celui-ci a été posé devant des signes d'ordre urologique (d'autant plus fréquents que le diagnostic est tardif) ou extra urologique. L'UCR a montré la dilatation de la chambre postérieure de l'urètre dans tous les cas. L'échographie post natale a objectivé des anomalies dans 30 cas et L'UIV, pratiquée dans 21cas, était en apparence normale dans 7 d'entre eux. La fonction rénale était perturbée chez 36 patients au moment de la prise en charge et 8 d'entre eux avaient une insuffisance rénale terminale. L'urétroscopie, pratiquée chez 40 malades a mis en évidence des VUP dans tous les cas avec 29 valves de type I, 3 cas de type II, 5 cas de type III et 3 cas inclassables. Le traitement a été endoscopique chez 41 malades et par laminage chez les 3 restants. Le recul moyen est de 9ans (extrêmes 16mois-19 ans) et 19 patients ont évolué vers l'insuffisance rénale terminale dont 3 sont décédés. Conclusion: Comptant parmi les uropathies obstructives les plus fréquentes chez le garçon, les VUP sont remarquables par leur gravité potentielle. Elles aboutissent à l'insuffisance rénale terminale dans plus d'un tiers des cas et posent souvent d'importants problèmes de prise en charge. L'accent doit être mis sur l'importance de la prise en charge précoce et par là du diagnostic anténatal pour éviter ou du moins diminuer les complications liées à cette pathologie.